Deux réactions si différentes : on offre au prophète Elisée un don de grande valeur offert par le général Syrien Naaman en reconnaissance de sa guérison miraculeuse de la lèpre et Elisée témoigne de son désintéressement total qui refuse de s’enrichir d’un pouvoir qui est dédié qu’à Dieu seul qui met en évidence  » la foi plus précieuse que l’or l’obéissance plus que les richesses  »  Naaman le lépreux guéri, bénéficiaire du miracle se repent de son orgueil et s’ouvre à la dimension spirituelle du Dieu d’Israël.

Cependant, une créature libre peut côtoyer la vie de la foi ( comprenons le prophète Elisée)  sans se laisser pénétrer par l’influence bénéfique de la vérité et donc de l’intégrité morale; tel est le cas du fameux Guéhazy qui cache bien son jeu . Guéhazy est un fin calculateur; car le miraculé de l’histoire, le général Syrien par reconnaissance propose d’offrir une petite fortune. Si le prophète la refuse tout net Guéhazy combine pour s’en accaparer sournoisement par un odieux subterfuge  parvenant à détourner le magot et se l’approprier. Revenu près de son maître le prophète, son maître Elisée dévoile une parole de connaissance divine laquelle met au grand jour le forfait de mensonge et de détournement.

Ce vol honteusement dissimulé arrive à la pleine lumière du ciel où tout se sait. Le forfait soudainement révélé,  Guéhazy est frappé d’une lèpre immédiate . La leçon à en tirer c’est que les chrétiens authentiques et vrais sont ceux qui s’attachent à moins s’enrichir de la terre qu’à faire part de leurs richesses reçues du ciel car, à la façon de Guéhazy qui se livre par amour aux trésors d’ici bas il y a   grands risques d’être entraîné sur les chemins tortueux et de sombrer dans les marécages, assuré de finir dans l’enlisement du châtiment d’une quelconque lèpre !